Covid-19 et travail par forte chaleur

Covid-19 et travail par forte chaleur

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Dans un article l’INRS répond aux interrogations des entreprises confrontées aux risques cumulés de la pandémie et des premières chaleurs d’été..

Voici quelques éléments de réponses :

 

Comment concilier la prévention des risques liés aux fortes chaleurs avec les précautions requises pour éviter la propagation du virus ?

Lors d’épisodes de fortes chaleurs, des mesures de prévention compatibles avec le risque de transmission de la Covid-19 peuvent être mises en place par les entreprises, notamment en repensant l’organisation du travail, l’aménagement des locaux et des postes de travail, la formation et la sensibilisation des salariés…..

Repensez l’organisation du travail et réservez l’usage du masque aux situations incompatibles avec la distanciation physique.

Si la distance d’au moins 1 mètre ne peut pas être respectée pour certaines tâches comme porter des charges lourdes à deux par exemple, chaque opérateur concerné doit porter un masque. Des visières (ou écrans faciaux) peuvent également être proposées.
En cas de températures ambiantes élevées, cette situation nécessite une vigilance accrue et la réorganisation du travail peut-être une solution :

  • limiter le temps d’exposition des salariés au soleil ou prévoir la rotation des tâches lorsque des postes moins exposés en donnent la possibilité ; 
  • aménager les horaires de travail, afin de bénéficier des heures les moins chaudes de la journée ; 
  • augmenter la fréquence des pauses et leur durée en concertation avec le service de santé au travail ;
  • limiter ou reporter autant que possible le travail physique ;
  • mettre à disposition de l’eau potable.

Après usage du masque ou dès qu’il est humide ou mouillé, il est impératif de le retirer en saisissant par l’arrière les lanières ou les élastiques sans toucher la partie avant, et d’en changer si nécessaire. 

Privilégiez l’aération des locaux de travail et limitez l’utilisation des ventilateurs et de la climatisation.

Les apports d’air neuf (air provenant de l’extérieur) permettent la dilution des virus éventuellement présents dans les locaux et doivent donc être privilégiés. Ces apports sont effectués par la ventilation mécanique, si possible sans recyclage d’air, ou par l’ouverture des fenêtres pendant les heures les moins chaudes de la journée, voire la nuit.

Dans les bureaux occupés par plus d’une personne, il est conseillé de n’utiliser la climatisation que lorsqu’elle est nécessaire pour assurer des conditions de travail acceptables. Lorsque celle-ci est utilisée, les débits de soufflages doivent être limités de façon à ce que les vitesses d’air au niveau des personnes restent faibles. Les vitesses d’air peuvent être considérées comme faibles lorsque les personnes présentes dans un local ne ressentent pas de courant d’air, ce qui correspond à une vitesse d’environ 0,4 m/s. L’entretien des installations de ventilation et de climatisation doit être assuré régulièrement conformément aux prescriptions de leurs fournisseurs. 

Les ventilateurs utilisés pour le rafraichissement des personnes produisent des vitesses d’air élevées qui peuvent transporter des contaminants sur des distances importantes. Il convient donc d’éviter leur utilisation autant qu’il est possible dans les locaux occupés par plus d’une personne. Dans tous les cas, l’utilisation de ventilateurs de grande taille, par exemple situés au plafond, est à proscrire, ceux-ci produisant des flux d’air importants et difficiles à maîtriser. Si l’utilisation de ventilateurs individuels s’avère malgré tout indispensable pour maintenir des conditions de travail acceptables en cas de fortes chaleurs, une réduction de la vitesse de l’air et une implantation limitant la dispersion de l’air sur plusieurs personnes sont recommandées.